Ce mardi 30 janvier se tenait le Comité social d'administration - spécial départemental de la Vendée (CSA-SD) repoussé suite au boycott du CSA-Académique du 18 janvier par nos organisations syndicales. Ce CSA traitait des moyens dans le 2nd degré, enfin plutôt de leur suppression, encore et toujours. Tu trouveras notre déclaration liminaire ici.
Ca tire de partout : militarisation de la jeunesse, tri social en collège, tri social en lycée et casse du lycée pro ... Ce qu'il faut retenir :
- déjà, te plains pas trop parce qu'on est blindé⋅es ! La moula coule à flot avec les supers revalorisations salariales inédites, pour les profs mais pas que, les AESH aussi ont vu leur salaire bondir et avec plus de 900 euros par mois, bientôt les vacances aux Seychelles (pense à ton bilan carbone, la rando dans le Puy de Dôme c'est bien aussi!)
Les revalorisations ne suivent pas l'inflation ? T'inquiète, demande à tes député⋅es et sénateurices une petite rallonge !
- Le SNU ne sera pas réservé aux CSP défavorisées, car iels veillent à la mixité sociale là-haut ! Pourtant c'est bien l'alternative proposée aux élèves de 2nde qui n'auraient pas trouvé de stage en juin.
Quid des 2500 élèves de 2nde qui devront se trouver un stage en même temps sur le même territoire ? Celleux bien entouré⋅es trouveront probablement un stage grâce à papa⋅s/maman⋅s et les autres n'auront aucune peine à trouver car "le tissu économique vendéen permet de trouver facilement". Toutes et tous chez Sodebo, Akena et Maître Coq ! Ou au SNU !
On attend que ce ne soit plus les fil⋅les d'uniformes qui arrivent au SNU pour que les militaires à la retraite découvrent ce que c'est qu'un ado qui n'a pas envie de se lever à 6h en chantant la Marseillaise dans un uniforme débile. Désarmons le SNU !
- En collège c'est la cata avec les groupes de niveaux : l'ensemble des heures de maths et français sont attribuées pour des groupes de niveaux, avec 3 niveaux selon les résultats aux évaluations nationales. Comme l'idée est que les élèves puissent passer d'un groupe à l'autre, il faut donc mettre tous les cours en barrette et prévoir des progressions communes. Des emplois du temps infaisables, sans heures de concertation prévues pour les profs. Et si t'es dans un petit collège et qu'il n'y a pas 3 profs à mettre en barrette ? Personne n'y a pensé visiblement... Donner des heures supplémentaires pour faire de la remédiation en petits groupes et alléger les effectifs auraient été trop simple, il faut bien un cadre rigide et déconnecté des réalités du terrain pour rester dans la droite ligne du ministère !
Vous trouvez bizarre de discuter des DHG avec groupes de niveaux sans texte réglementaire ? Nous aussi, on est même pas content⋅es du tout, mais le texte arrivera en février, après les CA, c'est ballot !
- La prépa lycée, grande nouveauté qui empêche la poignée d'élèves n'ayant pas eu leur DNB d'accéder à l'apprentissage ou en LP. Pour l'instant, pas d'infos sur le lycée "heureux élu", on en aura un sur le département, probablement un lycée polyvalent, car ça permettra aux élèves d'accéder aussi aux lycées généraux ou technologiques, pas seulement au lycée pro. Plus exactement, "ce n'est pas une propédeutique au lycée professionnel", tes élu⋅es ont encore appris un nouveau mot et sont bien content⋅es de se retrouver en instance pour enrichir leur vocabulaire, contrairement aux élèves qui vont se retrouver dans les groupes de niveau fragilissimes !
- Les dernier⋅es qui vont avoir du mal à étoffer leurs savoirs fondamentaux ce sont les élèves de LP qui perdent un "paquet d'heures" d'enseignement général au profit de 6 semaines de stages (en même temps que les élèves de 2nde en juin paraît-il...). Les collègues sont sous le choc, pas des savoirs mais de la 2ème réforme en 4 ans ! Et iels n'ont même plus de ministre auprès de qui se plaindre !
Collectivement, tes représentant⋅es syndicaux⋅ales ont donc choisi de voter contre cette répartition des moyens, rdv le 12 février pour un dernier vote, consultatif hein, tu crois pas que ça va tout bloquer !
Pour tout bloquer, c'est dans la rue qu'ças'passe ! Enfile tes baskets, et rejoins la lutte le 1er février, en tracteur ou trottinette, mais déter' pour un "réarmement syndical" !
