Tristesse et colère après le meurtre de Dominique Bernard

Vendredi 13 octobre, presque trois ans jour pour jour après l’odieux meurtre de notre collègue Samuel Paty, une nouvelle attaque endeuillait la communauté enseignante dans son ensemble, et bien au-delà encore.

Nous dénonçons ce nouveau crime atroce et aujourd’hui toutes nos pensées vont aux proches, parent·es et ami·es, aux collègues et aux élèves de Dominique Bernard. Nous pensons également aux collègues, enseignant·es et agent·es du lycée blessé·es lors de cette attaque.

Dès lundi de nombreux rassemblements, à l’appel des syndicats enseignants des personnels de l'Éducation nationale, ont eu lieu sur l’ensemble du territoire. Ce fut le cas à la Roche sur Yon. À cette occasion nous rappelons qu’en aucun cas nous n'acceptons dans nos rangs des militant·e·s ou représentant·e·s de partis d’extrême droite. Ces partis se nourrissent de la confusion et alimentent quotidiennement par leurs discours et leur harcèlement en ligne la violence à l’égard de l’école et des enseignant·e·s.

Aujourd’hui encore alors que l’heure est au deuil et au recueillement, notre collègue Sophie Djigo est à nouveau ciblée par la haine de l’extrême droite, qui l'accuse d’être responsable de cet horrible meurtre. Partout les idéologies de haine doivent être combattues.Le nationalisme, l’essentialisation, le racisme ne sont pas nos valeurs et se situent aux antipodes de celles que nous portons et partageons quotidiennement au sein de l’école publique, pour l’émancipation de tou·tes nos élèves.

Lors du rassemblement à la Roche sur Yon, des collègues présent·es ont été très mal à l'aise concernant une partie de discours jugé clivant, hors sujet et stigmatisant pour les personnes d'origine arabe, pour les musulman·es ou les personnes considérées comme tel. SUD éducation 85 dénonce les amalgames, les généralisations et les stigmatisations qui sont le terreau des discriminations racistes et des idées d'extrême droite.

SUD éducation 85 dénonce également les récupérations nauséabondes diffusées sur les réseaux sociaux par des individus aux ambitions plus que douteuses, jetant le discrédit sur les personnes issues de l'immigration.

Non à l’extrême droite et ses récupération.

Nous sommes antifascistes parce que syndicalistes !

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