Lundi 9 octobre s’est tenu le groupe de travail sur les violences sexistes et sexuelles au travail au rectorat. Il s’agissait du troisième GT sur ce sujet depuis le printemps, et pourtant on n’avance pas !
Alors que rien n’avait été fait sur le sujet dans l’académie depuis la circulaire ministérielle de 2018, le rectorat indique soudain que, pour tenir compte de l’arrếté du 31 juillet 2023, on ne travaille plus sur les VSS mais sur l’ensemble des problématiques de violences, harcèlement, discriminations… « et les agissements sexistes ». Ainsi, cet arrêté fourre-tout est le prétexte pour empêcher la mise en place d’une véritable cellule d’écoute dédiée aux violences sexistes et sexuelles au travail, telle que la prévoyait pourtant la circulaire de 2018 !
Les organisations syndicales présentes à ce GT, la CGT Educ’action, la FSU et SUD Education, réunies le matin en intersyndicale, sont tombées d’accord sur des revendications claires :
- une cellule d’écoute clairement dédiée aux VSST,
- uniquement des femmes pour répondre au téléphone,
- du temps dédié pour la cellule d’écoute c’est à dire des moyens,
- la nécessité de recruter des médecins du travail et des psychologues du travail,
- l’implication et l’information des membres de la FS,
- une déclinaison départementale de la cellule d’écoute,
- pas de présence hiérarchique dans la cellule d’écoute,
- une formation initiale et continue sur les VSST pour toustes les personnels en même temps.
Les réponses de l’administration n’ont pas été convaincantes. En effet, aucune de ces revendications n’a reçu une réponse favorable, avec au mieux une promesse d’arbitrage à venir, au pire une fin de non-recevoir (sur des écoutantes femmes par exemple). Aucun calendrier n’est prévu, alors qu’une mise en œuvre « début 2024 » est parait-il souhaitée par la rectrice !
Les représentantes de SUD Education sont restées fermes sur la nécessité de mettre des moyens sur la table pour que la cellule d’écoute ne reste pas une coquille vide. Nous avons aussi indiqué que pour SUD, le volet « communication » était prématuré puisque rien n’est clair à l’heure actuelle, et que de nombreux dissensus subsistent.
Les violences sexistes et sexuelles doivent enfin être reconnues et combattues au sein de l’Education Nationale. Les textes l’imposent à notre employeur. SUD Education continuera de porter des revendications exigeantes sur ce sujet aussi bien au niveau des instances que localement, dans notre travail de terrain.
Si vous êtes témoin ou victime, contactez SUD Education.
Prochains GT prévus les 9 novembre et 8 décembre.