Déclaration liminaire CDEN 2 mars 2023

Quand les personnels de l’éducation nationale montrent un système à bout de souffle, le ministre regarde leurs doigts… et leur propose de travailler plus pour gagner plus (enfin pas tout à fait… si on tient compte de l’inflation!). 

 

L’école inclusive ? un grand mot sans moyens d’accueillir réellement les enfants en situation de handicap, qui ne sont toujours pas inclus.es dans les effectifs, contrairement à ce que prévoit la loi.

L’école pour toutes et tous ? de grandes phrases dans le code de l’éducation qui n’est pas appliqué en Vendée puisqu’on refuse la scolarisation des mineur.es non accompagné.es. 

L’école, le lieu de la neutralité ? Pas en ce qui concerne le révisionnisme villiériste qui voit son récit vendéen distribué à toutes et tous les jeunes de 6ème par le conseil départemental. 

L’école laïque ? Oui à condition que ça ne s’adresse qu’aux autres religions que le catholicisme, qui se voit offrir des aumôneries dans les collèges publics, des subventions aux établissements privés confessionnels (de la maternelle au supérieur avec l’ICES), des affiches religieuses placardées sur tous les abris-bus de Vendée, une crèche au sein du conseil départemental, des transports scolaires favorisant les établissements privés confessionnels, etc. 

L’école émancipatrice ? … mais pas trop, on veut des jeunes dociles qui saluent le drapeau au réveil et qui s’engagent comme chair à canon. On généralise donc le SNU, en envisageant même de faire les séjours sur temps de classe et en prenant sur les fonds de l’Education nationale, alors qu’on alloue dans le même temps 413 milliards d’euros à la défense. 

 

L’école à bout de souffle on vous disait, 59 fermetures de classes annoncées ou conditionnelles en Vendée, des DHG qui fondent comme neige au soleil en plein réchauffement climatique, la suppression de la technologie en 6ème qui va avoir des répercussions sur les collègues de technologie mais aussi sur les programmes et les groupes des sciences expérimentales, des personnels inquiètes et inquiets de voir encore reculer l’âge de leur départ à la retraite et de l’inflation qui les paupérise. 

 

SUD Éducation dénonce cette école au service du capitalisme et exige un réel service public de l’éducation avec les moyens d’accueillir toutes et tous les élèves, sans distinction de classe ou d’origine géographique, la nationalisation sans indemnité ni rachat des écoles privées, et le retrait des réformes anti-sociales pour reconstruire une vraie école émancipatrice des enfants comme des personnels.