Les dotations du secondaire pour la rentrée 2024 sont encore une fois alarmantes, avec une perte de 8 ETP en Vendée, on nous demande une nouvelle fois de faire plus avec toujours moins. Pas de quoi faire face à la pénurie de remplaçant⋅es si délicatement soulignée par notre nouvelle ministre, ni de quoi réaliser le « choc des savoirs » convoqué par le précédent.
Les collègues vont devoir surtout tenir le choc face à la suppression des demi-groupes pour pouvoir absorber des groupes de niveau inégalitaires en collège et faire face au choc des suppressions de classes siphonnées par le privé. Car il n’y a pas que dans le 6ème arrondissement de Paris que le privé catholique se porte très bien. C’est le cas en Vendée également, où il est financé par l’argent des collectivités et du ministère, conduisant chaque année les établissements publics à l’incertitude quant à leurs effectifs de rentrée.
Dans les lycées, les dotations sont toujours insuffisantes et les effectifs à 35 élèves sont une violence faite aux élèves et aux enseignant⋅es. Les groupes en langues ou en spécialités qui avoisinent les 30 élèves ne sont pas propices aux apprentissages. Les décrochages nombreux en sont le reflet … Les démissions d’élèves devraient nous alerter, tout comme les résultats du baccalauréat dans certaines filières comme en STMG, en-deçà de la moyenne académique dans certains lycées. Ces filières accueillent les CSP les plus défavorisées, que met-on en œuvre pour accompagner ces élèves au mieux dans leur scolarité ? Les moyens alloués ne sont pas à la hauteur des enjeux : une école égalitaire et émancipatrice.
Quand les Armées et la police voient leurs budgets augmenter de dizaines de milliards d’euros par an, l’Éducation nationale doit se contenter des miettes. L’inflation touche de nombreuses familles qui se retrouvent dans la précarité alimentaire et énergétique. Face à ces enfants qui ne mangent pas à leur faim ou qui vivent dans des logements insalubres, la seule réponse du ministère est l’uniforme et le « réarmement civique ».
En Vendée nous n’échappons bien sûr pas à cette dérive réactionnaire puisqu’on comptera 3 nouvelles classes défenses à la rentrée prochaine et qu’on est en bonne voie de généraliser le SNU pour tou⋅tes les jeunes, a priori issu⋅es des classes les plus populaires, qui n’auront pas trouvé de stage en juin. Nous exigeons le désarmement du SNU et le financement de réels séjours émancipateurs pour les jeunes.
Collectivement, nous construisons un réarmement syndical afin de mener la lutte pour une école publique, laïque et émancipatrice et nous chausserons nos baskets le 1er février pour revendiquer sportivement les moyens de nos ambitions !