L’entrisme catholique au cœur de la laïcité.

Jeudi 20 octobre, les parents d’élèves du collège public d’Aizenay ont reçu un curieux courriel émanant de l’établissement : la réouverture de l’aumônerie du collège.

Oui vous avez bien lu ! Une aumônerie dans un collège public et laïc !

Le but, « échanger autour des questions sur la foi et grandir spirituellement ».

Un questionnaire accompagnant ce courrier demandait aux parents intéressé·es de préciser les sacrements reçus par leur enfant ! Ce n’est pas un peu dangereux de recenser des données religieuses sur les personnes ? Ce recueil fait-il l’objet d’un dépôt à la CNIL ?

On apprend dans le courrier que la principale nouvellement nommée a donné son accord pour la reprise de l’aumônerie. L’agrément ayant été donné en février 2022 à un abbé par le recteur de l’époque, William Marois, qui, écrivant à l’évêque, rajoute de façon manuscrite sa « meilleure » considération distinguée à cette autorité catholique. Ça en dit beaucoup…

Alors que la laïcité n'a jamais été aussi centrale dans le débat public, alors que 313 signalements pour atteintes à la laïcité ont été remontés en septembre, essentiellement à l'encontre d'enfants musulman·es, nous sommes outré·es de cette laïcité à deux vitesses.
Alors que des élu·es de la république s'élèvent contre une décision du conseil d'état visant à faire respecter la loi de 1905 aux Sables d'Olonne, quel message donne cette réouverture auprès des citoyen·nes ?

Malheureusement, d’autres établissements du secondaires doivent supporter cette entrave à la laïcité, l’ancien recteur nous ayant laissé comme cadeau de départ 4 agréments de religieux (Bellevigny, Aizenay, Les Herbiers, Pouzauges).