Inauguration de la place du Bruit et de l’Odeur : Bouard et sa clique prennent le bouillon.

Le lundi 8 mai dernier, jour de victoire contre la fascisme et le nazisme, Luc Bouard, potentat macroniste local pensait pouvoir inaugurer tranquillement et en grandes pompes sa nouvelle place Jacques Chirac. Alors que des millions de Françaises et Français se mobilisent depuis des mois contre une réforme des retraites injuste, brutale et injustifiée d'un gouvernement, d'un parti, d'un président, bref d'une clique illégitime et méprisante dont Bouard se réclame, Bouard a cru pouvoir sans problème mener à bien ses festivités.

C'était sans compter la mobilisation sans faille de nombreuses et nombreux camarades qui sans faiblir et avec un certain sens du rythme et de la scansion ont accompagné et couvert les discours et les festivités pendant environ deux heures.

Nous avions déjà dû avaler les frasques de l'ancien directeur de cabinet et bras droit de Luc Bouard qui avait détourné plus de 30 000 euros en l'espace de 6 ou 7 mois. Mais c'est maintenant un déni démocratique bétonné de 17 000 000 d'euros qu'il nous faut avaler (dont 3 200 000 venant de l'agglomération).

A l'image des pratiques habituelles de ses collègues de Renaissance, Monsieur le potentat n'a effet pas brillé par sa volonté d'écoute et de consultation de la population yonnaise. Une consultation sur le choix du nom et du personnage ? Inutile. Une consultation sur le programme des festivités et leur budget ? Inutile. Non, monsieur Bouard qui rabâche pourtant à qui veut l'entendre que ses opposant·es n'écoutent pas et qui s'est pourtant revendiqué dans son discours inaugural comme l'héritier des agoras et forums n'entend rien, décidément rien à la démocratie et poursuit encore et toujours le dévoiement de son mandat d'élu municipal.

Car, oui monsieur le maire, un élu ça écoute surtout et ça porte la parole. Pas la sienne non, ni celle de ses proches, ami·es ou de sa famille, pas celle des personnes venu·es à son cocktail déjeunatoire, boire et manger des petits fours au frais de la collectivité. Non, un élu ça écoute, ça porte la parole de l'intégralité de ses concitoyen·nes, qu'iels fassent partie de son électorat ou non.

Seulement, la farce ne s'arrête pas là, loin de là. Car en plus d'être l'incarnation d'un déni démocratique, cette place n'est aussi qu'une immense masse de béton sans arbres ni verdure. À l'heure ou partout, il est question de réchauffement climatique, de sécheresse, d'implantation de haies, de lutte contre la bétonisation, l'artificialisation des sols, Bouard nous livre une place de 5000 m2 bétonnée sans aucun arbre si ce n'est en pots. Les milliers de parkings, de place végétalisés ? On n'a jamais vu ça et on ne connait pas à La Roche sur Yon apparemment. La Roche et la Vendée, toujours à l'avant-garde. Les revêtements perméables, les compartiments tampons, les substrats, les haies ? On ne connait toujours pas.

Vous pensiez que c'était fini ? Dommage, il y a pire encore. Car non content de faire fi de la démocratie comme de l'écologie, Bouard n'a enfin rien trouvé de mieux que d'entamer ces festivités un 8 mai, instrumentalisant à souhait les anciens combattants ramenés vers la place après l'hommage du 8 mai tout en laissant sans souci des membres de l'action française se promener sur la nouvelle place publique, en ce jour historique et partager ce moment de festivités nauséabond.

Car oui, il nous fallait bien finir par l'odeur après avoir fait autant de bruit. Pourquoi avoir rebaptisé cette place ainsi ? Car reprendre à notre compte cette expression venant de Jacques Chirac lui-même dans son discours d'Orléans du 19 juin 1991, nous semblait fort bien résumer la situation.

À l'heure où nous écrivons, il pleut à verse et nous espérons bien que les festivités de Bouard continueront ainsi à prendre le bouillon.

On vous laisse avec quelques casseroles de cher Chirac, casseroles que nous n'oublions pas nous au sens propre comme au figuré :

1. En décembre 2011, le tribunal correctionnel de Paris déclare que l'ancien chef de l'Etat « a manqué à
l’obligation de probité qui prévaut aux personnes investies d’un mandat électoral ».
2. Il est le seul président de la République à avoir été condamné au pénal, en l’espèce : à deux ans de prison
avec sursis.
3. En 1995, il relance 5 essais nucléaires en Polynésie française avec des conséquences humaines et
écologiques dramatiques.
4. Sans compter son fameux discours nauséabond du "bruit et de l'odeur" des étrangers, prononcé en 1991.

 

 

2.jpg