Répression ultraviolente à Ste Soline

Communiqué de Solidaires 85

Le week-end dernier et le samedi 25 mars, Solidaires Vendée était présente près de Sainte-Soline à l’appel de la Confédération paysanne, Bassines Non Merci et les Soulèvements de la Terre mais aussi de plus de 100 organisations associatives et syndicales pour mettre un
terme aux chantiers de méga-bassines. Oui, nous étions de nombreuses et de nombreux militant·es de Vendée parmi ces 30 000 manifestant·es dans des cortèges massifs, festifs, interprofessionnels et intergénérationnels car nous connaissons bien ce sujet en Vendée pour avoir chez nous aussi 25 méga-bassines...Samedi, nous étions innombrables, uni·es dans la lutte et dans la joie, parfois déguisé·es, accompagné·es de musicien·nes.

Nous savions bien que ce gouvernement, à l’image de ce qu’il avait déjà démontré pendant le mouvement en cours contre la réforme des retraites ou lors des manifestations anti-bassines précédentes, n’allait pas répondre de manière appropriée, démocratique. La semaine avait déjà commencé par des pressions préfectorales importantes, des tentatives d’interdiction du rassemblement à Melle en parallèle de l’interdiction de manifestation en dépit de notre de droit de manifester. Mais nous n’étions pas prêt·es à ce que nous allions vivre, comment aurions-nous pu l’être d’ailleurs ?

Samedi, nous avons fait face à des forces de répression déchaînées, usant de manière décomplexée, aveugle d’armes de guerre contre 30 000 manifestant·es, contre des familles, contre des blessé·es, des médecins. Car, dès la prise de contact et l’arrivée sur le site de la bassine ce fut bel et bien un déchaînement de violence, de feu, sans sommation aucune, sans crescendo. 4000 grenades tirées au bas mot, une grenade toutes les 2 à 30 secondes, des tirs de LBD à l’aveugle, plus de 200 blessé·es dont deux camarades entre la vie et la mort.

Ces camarades n’étaient pas venu·es pour ça, nous n’étions pas venu·es pour cela mais bien pour une cause juste, pour faire valoir notre droit de manifester, de nous exprimer, de revendiquer, notre droit de nous opposer à des projets une fois encore absurdes d’un point de vue environnemental mais aussi agricole, alimentaire ou économique.

Surveillance, espionnage, fichage de militant·es, menaces et intimidations, verbalisations,
interpellations et gardes à vue, violences physiques et agressions sexuelles, voilà les méthodes utilisées par les forces de répressions à la solde de cet état autoritaire, quitte à commettre l’irréparable

Nous vivons là un moment de riposte populaire inédit, des gens qui ne reculent plus devant une interdiction de manifester, de circuler, mais qui au contraire comprennent bien le sens de la lutte et sa nécessité ! Un vent de révolte, de révolte populaire se lève ! Répondons à cette répression intolérable et au déni de démocratie par nos luttes !

Nous allons le redire une nouvelle fois : la solution à la pénurie d'eau ce n'est sûrement pas
l'installation de ces bassines, ni la poursuite d'un mode d'agriculture intensif et industriel : nous demandons donc l'arrêt de ces projets mortifères ! La solution pour nos retraites ce n’est surement pas leur réforme. Nous ne laisserons pas une minorité accaparer nos biens communs que ce sont l’eau, la terre, la sécurité sociale ou nos retraites. Nous sommes l'eau qui se soulève et on ne peut rien contre la puissance de l'eau !

Ensemble poursuivons par la lutte, chantons, dansons, grévons, bloquons, luttons partout !

Nous ne lâcherons rien sur les bassines comme sur les retraites !

https://lessoulevementsdelaterre.org/
https://bassinesnonmerci.fr/