Soutien à Kai Terada et à tou·tes les victimes de répression anti-​syndicale : en grève et en rassemblements le 11 octobre !

Notre camarade Kai Terada, co-secrétaire départemental de SUD éducation 92 et enseignant au lycée Joliot-Curie de Nanterre (92), fait actuellement l’objet d’une procédure de répression anti-syndicale.

Dimanche 4 septembre, Il s’est vu notifié par le rectorat une suspension de 4 mois. Jeudi 22 octobre, au lendemain d'un rassemblement d'ampleur devant le ministère, Kai recevait du rectorat son arrêté d'affectation dans un établissement (un lycée des Yvelines), rendant effective la "mutation dans l'intérêt du service" dont il fait l'objet. Le rectorat justifie cette mesure en évoquant nommément son activité syndicale. Le ministre a écrit à Kai jeudi 29 septembre pour lui signifier qu’il levait sa suspension : c’est absurde puisqu’il est affecté dans un nouvel établissement, mais cela montre que le dossier est sur la table du ministre.

Il s’agit manifestement d’un nouveau cas de répression anti-syndicale. Les justifications données par le rectorat à sa mutation mentionnent notamment le fait que son militantisme déborde « l’exercice normal d’une activité syndicale". Et effectivement, Kai est bel et bien un militant syndical actif au niveau local, régional comme national, depuis de nombreuses années : c’est cela qui a motivé l’administration à engager des poursuites contre lui.

La répression dont Kai fait l’objet est la dernière d’une longue suite de répressions depuis plusieurs années, dans deux vagues principales. La première est la répression suite aux mobilisations contre les E3C, dans une logique typique de l’autoritarisme de Blanquer. Cela a été le cas au lycée de Melle (79), au lycée Mauriac de Bordeaux (33), au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (63), à Dole (39) ou à Cahors (46) par exemple.

La seconde, peut-être plus inquiétante encore,  s’inscrit dans une vague de procédures de mutations “dans l’intérêt du service”, en réalité des opérations de répressions anti-syndicales déguisées. Dans ces situations, des syndicalistes font l’objet de décisions administratives de mutation qui ne font l’objet d’aucune procédure contradictoire, puisque depuis la loi de transformation de la Fonction publique en 2018, il n’est plus besoin de les présenter en commission paritaire. La hiérarchie administrative se débarrasse ainsi à peu de frais des enseignant·es syndicalistes. C’est bien souvent le “climat” de l’école ou de l’établissement qui est invoqué de manière abusive. C’est tout simplement le fait du prince qui n’est pas acceptable dans un État de droit. Cela a été le cas au collège République de Bobigny (93), à l’école Marie Curie de Bobigny (93), ou encore à l’école Pasteur de Saint-Denis (93). C’est le cas maintenant de Kai Terada.

Avec Macron, la répression anti-syndicale a ainsi pris une ampleur inédite, dans les rassemblements, manifestations, et y compris dans les établissements scolaires. Dans une majorité de ces situations, ce sont des personnels de SUD éducation qui sont visés : en effet, notre syndicat, dont les équipes sont toujours en première ligne des mobilisations, est dans le viseur du ministère depuis Blanquer.

Cette vague de répression se poursuit donc avec Ndiaye. Elle doit cesser définitivement : les droits syndicaux, le droit de grève et de manifestation ne doivent en aucun cas être entravés. Il faut mettre un coup d’arrêt à la politique ministérielle ! Obtenir la réintégration de Kai, ce serait une victoire pour le syndicalisme dans son ensemble, et au-delà pour le droit des personnels à se mobiliser en défense du service public d’éducation.

C’est pourquoi nous appelons l’ensemble des personnels à participer massivement à une journée d'action en soutien à Kai Terada et contre la répression anti-syndicale, par la grève et l'organisation de collages et d'un rassemblement. Nous appelons les personnels à se saisir de cette journée pour mobiliser sur les cas de répression anti-syndicale, passés ou en cours.

Pour SUD éducation Vendée, il est temps de passer à la vitesse supérieure pour gagner !

Ci-après un article du café pédagogique publié le 30 septembre : http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2022/09/30092022Article638001135460820301.aspx